Les vestiges du jour de l'an s'étalaient dans tout l'appartement , assiettes et verres empilés, restes de bûche au beurre et de viande en sauce, bouteilles de vin et de champagne à moitié pleines ou vides selon l'angle de vue... affalée dans son canapé qui semblait l'avaler, la couverture remontée jusqu'au nez, elle fixait la guirlande autour du sapin qui s'allumait et s'éteignait. En ouvrant et fermant les yeux de temps à autre.
La soirée avait été rude, les paillettes et les cotillons jonchaient le sol, elle glissa lentement sur le côté pour se lever en douceur, en prenant bien soin de tenir sa tête pour ne pas qu'elle tombe...
Elle regarda par la fenêtre pour voir le temps qu'il faisait, et là surprise... la rue ne ressemblait pas du tout à celle qu'elle avait laissé la veille. Des voitures des années 70 étaient garées le long du trottoir, le cinéma d'en face affichait l'aveu, la nuit des morts vivants, le cercle rouge et on achève bien les chevaux. Impossible! Elle se frottait les yeux, et regardait à nouveau, rien à faire, elle apercevait partout dans la rue des hommes au cheveux longs et pantalon pattes d'eph se promenant avec leurs femmes ou copines au brushing recourbé, habillées en robes aux couleurs flashy et coupes d'époque. Elle sorti son téléphone portable de son sac à main pour appeler sa meilleure amie, et se rassurer mais le téléphone indiquait réseau indisponible.
Elle retourna se coucher. Quelques heures plus tard, c'est le téléphone fixe qui la réveillait! Son sang ne fit qu'un tour. «- Allo Mademoiselle Dubois? -oui c'est moi -Avez vous regardé par la fenêtre? -Oui tout à l'heure mais je n'ai pas envie de recommencer. -Vous devriez pourtant. -Quoi? qui êtes vous? Dîtes moi ce qui se passe? -l'important n'est pas de savoir qui je suis mais de savoir qui vous êtes? -Comment ça qui je suis vous l'avez dit vous même je suis Mlle Dubois, Isabelle Dubois? -Vous feriez mieux de vous regarder dans une glace Isabelle... »
Elle couru jusqu'à la la salle de bains et quand elle croisa le miroir ce fut un choc. Non effectivement elle n'était plus Isabelle Dubois. Elle était Sylvie Vartan, mais celle de l'époque des yéyés. Elle se touchait le visage, en panique.
Le téléphone sonna à nouveau. « -Mlle Vartan? » « -Oui » dit t'elle n'ayant pas le choix -Un taxi viendra vous prendre dans quinze minutes pour votre concert à l'Olympia. »
Non Non Non c'est impossible je ne peux pas monter sur scène à sa place! Mais il faut bien faire quelque chose, si je dis la vérité on va me faire interner, « - oui d'accord je serais prête » c'était de la pure folie...
SYLVIE VARTAN 1970 - A l'Olympia
envoyé par NOSTALGIAFAN. - Regardez la dernière sélection musicale.