lundi 17 janvier 2011

The green hornet : un super anti-héros!

Pourquoi Michel Gondry a décidé de faire un film de super héros à gros budget ? alors que c'est un cinéaste connu et reconnu pour ses clips et ses pubs déjantées et qui a dans sa filmographie des films très originaux et remarqués tels que Eternal sunshine of the spotless mind (2004) La science des rêves ( 2005) Soyez sympa rembobinez (2008).


La réponse se trouve dans l'interview du réalisateur! Mais surtout dans le film... Même si Gondry respecte les stéréotypes du film de super-héros avec masque, histoire personnelle et célèbre compagnon, il fait un film qui joue subtilement avec les clichés pour faire un jeu de piste avec le spectateur avisé. Mélangeant Robin, Batman, Superman, et les autres, rendant la blonde super intelligente et indépendante, empruntant entre autres chez Tarantino pour le visuel et la BO (bo de la série the green hornet remixée pour kill bill) .


Il crée des personnages hors du temps avec leur costume et voiture trop classe des années 50, à la madmen,  qui sortent directement de la série  mais qui sont pourtant en prise avec des problématiques de notre époque. On se retrouve ainsi avec deux héros trentenaires un peu adulescents, un peu paumés, en prise avec leurs émotions, qui doutent... Un divertissement ludique et tout public à voir et revoir... rembobinez s'il vous plait!




A lire : The Green Hornet: de la série au film http://bit.ly/hEoNC5

jeudi 13 janvier 2011

Somewhere : mais pour aller où?


Il a tout, l'argent, le succès, toutes les femmes qu'il veut et surtout l'amour de sa fille, pourtant il est profondément blasé. Même entouré il se sent seul et passe la plupart de son temps à boire des bières sur son canapé quand il ne tourne pas en rond avec sa belle voiture. Sa fille présente quelques jours avec lui illumine son regard et semble rallumer une étincelle...

Quand on est fille du célèbre et richissime réalisateur Francis Ford Coppola, on ne peut que se demander la dimension autobiographique de ce film. Ici Sofia Coppola dénonce le miroir aux alouettes du star system, devant les caméras et les flashs on sourit, même si au fond on a envie de vomir... Sofia Coppola dépeint la difficulté de la relation père fille mais aussi la tendresse et l'affection, le tout avec des jeux de regards, de mise en lumière et un minimum de mots.

Elle met en scène les lieux de l'existence qui ne sont que des lieux de passage, lieux de perdition, luxe et luxure. La musique de Phœnix est toujours agréable à l'oreille; Elle Fanning irradie, à la fois tendre, mature, intelligente, espiègle. Stephen Dorff est parfait dans le rôle de la superstar looser incapable de reprendre le cours normal de sa vie, à la manière de Bill Murray dans lost in translation.

Bien sûr il n'est pas évident de faire un film sur l'ennui, la lassitude et le manque d'envies sans perdre quelques spectateurs au passage mais les scènes picturales, réalisées de main de maître  réconcilient avec les personnages, à l'image de la scène de la piscine cheveux ondulants dans l'eau, fausse tasse de thé, visages souriants miroirs l'un de l'autre... 

mercredi 12 janvier 2011

Le mal des mots


Amnésique de tous ses sens
Anesthésiée de tous ses sens
Ma langue aligne des mots
Sans dessus dessous

Ma pensée n’ordonne plus
Ce que je savais je ne le sais plus
Quels sont ces maux qui me minent
Et lentement m'invitent vers l’abîme ?

Dans mon regard on ne voit plus rien
Je suis l’ombre de moi même
On cherche la flamme de mes souvenirs
Car le temps qui passe, au vent les sème.

Ma tête s’en va, mon cœur s’en va
Mais mon corps reste là
J’ai envie de crier, de hurler aidez moi
Mais dans ma bouche les sons ne sortent pas

Je n’ai rien oublié
tout s’est déconnecté
Mon présent, mon passé,
Mes hivers, mes étés,
Mes amours mes pensées.
Amnésique de tous ses sens
Anesthésiée de tous ses sens
Ma langue aligne des mots
Sans dessus dessous


over-blog.com