mardi 13 décembre 2011

Intouchables ou la polémique épidémique

Lorsqu'un film fait un tabac, il s'en suit un manège de polémiques, qui n'est pas vraiment touchant.

Parce qu'un film qui marche est forcément un immonde navet larmoyant fait pour des machouilleurs de pop corn. 

Le vrai film, celui qui est dit d'auteur, n'attire pas les foules car bien trop puissant pour le commun des mortels.

Le problème d'intouchables c'est qu' il joue non seulement avec le cliché du mec de banlieue et celui du mec riche à millions, mais aussi avec l'image du corps handicapé qui est un tabou énorme en France.

Libération a qualifié le film de bisounours, tandis qu'un blog des inrocks l'a carrément descendu haineusement alors que le journaliste ne s'est même pas déplacé pour voir le film et pire il l'a avoué!

On a pu lire dans le NY times que le personnage était le stéréotype du mec de banlieue inculte et pire dans Variety que le film était rasciste… alors là, j'ai envie de dire, on a pas du tout vu le même film… parce que justement dans ce film il y a quelque chose qu'on ne montre pas souvent : le personnage de Driss est peut-être inculte pour certaines choses, mais il a mieux, il a de l'esprit, de la curiosité et l'envie d'évoluer!
Le personnage de Philippe n'est pas le stéréotype du mec riche qui s'emmerde dans sa cage dorée, mais du gars ouvert d'esprit qui dépasse sans arrêt ses limites.
 Le corps handicapé, on sait jamais trop comment en parler, on a toujours une certaine gêne, la peur de n'avoir pas les bons mots ou les bons gestes. Là dessus aussi les réalisateurs marquent un bel essai, car non seulement le film peut être cru lorsqu'on commence à comprendre à quel point Philippe est dépendant, mais aussi ils se paient le luxe de la moquerie qui est là pour dédramatiser parce qu'après tout le plus important c'est vivre malgré tout. 

Et puis il y a l'amitié qui nait entre ces deux hommes que tout sépare et là les critiques trouvent ça trop gentil.

Alors si ces messieurs, dames  charmants critiques trouvent ça cul-cul c'est vraiment dommage pour eux... Dommage d'être aussi cyniques et convaincus d'un super Élitisme.

Alors si le film fait l'unanimité chez la ménagère de moins de 50 ans mais aussi chez le monsieur tout le monde de 7 à 77 ans on peut tout simplement dire bravo de faire un film qui rassemble et merci de nous faire rire, on en a bien besoin.

mercredi 5 octobre 2011

Crazy stupid love : le jeu de l'amour et de la séduction

 


Cal joué par Steve Carel dont le potentiel comique n'est plus à prouver forme un couple magnifique avec Julian Moore. C'est un père de famille bien dans ses baskets, à la bedaine prépondérante avec l'âge, si bien qu'il en oublie l'essentiel... être un homme.


Il vit des jours tranquilles, avec sa femme et ses enfants qu'ils font garder de temps en temps par une ravissante baby-sitter, pour aller diner au restaurant. Au dessert c'est la crise, l'épouse de Cal lui annonce qu'elle veut divorcer. 
Cal s'enferme dans un autisme prononcé, se jette de la voiture et veut quitter la maison au plus vite.

Comment être encore désirable après 25 ans de mariage? comment ne pas perdre sa virilité et son sex appeal quand on joue plus le rôle de bon père, jardinier et époux? 
Rien de plus simple un love coach!

Les réalisateurs John Requa et Glenn Ficarra à qui l'on doit l'excellent "I love you Philip Morris" nous offrent un film surprenant avec des ressorts scénaristiques désopilants. 
On a l'impression d'être dans une pièce de théâtre où badinage, quiproquos et sous-entendus font loi pour le bonheur du spectateur qui jubille dans quelques scènes d'anthologie.
La psychologie des personnages est juste et bien dosée, dans ce film à tiroir où sont traités avec profondeur comme avec légèreté les thèmes du couple, de l'amour et de l'engagement. 



lundi 12 septembre 2011

La parisienne... femmes je vous aime


Dimanche 11 septembre sur le pont d'Iena, au pied de la tour Eiffel, on se sent toutes petites, parmi les 26000 femmes qui prennent le départ de la course.
Des femmes de tout âge, de tout niveau et de toute condition physique qui sont là ce matin pour effectuer un parcours de 6km en boucle autour de la Seine et participer à des actions au profit d'associations caritatives.

Six vagues de départs sont prévues pour éviter le coude à coude. Nous faisions partie de la dernière vague. Nous avons donc attendu sous une pluie fine, pendant près d'une heure trente avant de pouvoir enfin prendre le départ.
Mais bizarrement cette attente était sereine, enjouée, nous étions encerclées par des femmes qui criaient, riaient, râlaient aussi et cette ambiance nous tenait chaud et nous mettait du baume au cœur.
C'est donc vers onze heures que nous avons pris le départ sous la pluie. Mes amies plus sportives que moi prennent de l'avance et je cours tranquillement à mon rythme mon but n'étant pas de faire un super chrono mais de finir la course. Derrière les barrières les supporters sont nombreux, des copines, des mamans, des hommes, des enfants qui tiennent des pancartes : « allez maman t'es la meilleure » ! des musiciens jouent des airs enjouées avec des percussions qui rythment notre course et nous motivent.

Les coureuses sont habillées avec mille couleurs, beaucoup d'équipes sont déguisées, on peut ainsi croiser des vaches, des robes chinoises, des perruques roses, des tours Eiffel, et là mais qu'est ce donc que ces jambes poilues? Oui! un poilu s'est glissé dans une équipe...

Au troisième kilomètre un stand d'eau est dressé, j'attrape un verre et essaie de boire... je me rends compte que c'est pas si facile que ça de boire et courir en même temps... total je me jette le verre au visage et je continue. C'est la moitié de la course je me sens bien.

Le cinquième kilomètre marque un tournant je commence à manquer de souffle mais je me dis allez plus qu'un petit kilomètre, et là derrière la barrière un homme crie mon prénom qui est écrit sur mon dossard. Ça me galvanise, je continue, plus que 500 mètres, les musiciens s'en donnent à coeur joie, je me sens pousser des ailes, je vois la ligne d'arrivée, je sprinte, yes! Objectif atteint...




lundi 29 août 2011

J'aime...J'aime pas...

J'aime sentir l'odeur de l'herbe fraîchement coupée, l'odeur qui vient dans le vent juste avant la pluie, l'odeur des bébés.

J'aime les jonquilles dans les bois, les coquelicots dans les champs, découvrir un cèpe sous une feuille.
Voir la montagne quand je me réveille.
J'aime m'allonger dans l'herbe et regarder les étoiles.
J'aime le crépitement des feux d'artifices, le bruit quand on débouche une bouteille, le bruit du moteur de l'avion avant le décollage.

J'aime quand il caresse mes cheveux et mon visage, quand ses yeux bleus pétillants sont dans les miens, quand il me serre fort dans ses bras. J'aime le réveiller en pleine nuit pour l'enlacer.

J'aime pas l'odeur du métro et des oeufs pourris, j'aime pas l'odeur du frigo quand j'ai laissé un bout de fromage, j'aime pas les chrysanthèmes, j'aime pas les oeillets, j'aime pas les serpents.
J'aime pas le bruit des voitures le matin, j'aime pas entendre siffler le train.
J'aime pas le bruit du verre qui grince. J'aime pas quand il me pince...
J'aime pas quand il me dit des mots que j'aime pas, j'aime pas quand il s'en va.



lundi 22 août 2011

La piel que habito : un thriller rétro-futuriste émouvant

Une Femme, des yeux ravageurs, une combinaison futuriste qui souligne le corps, sublime les formes, les courbes des seins, le galbe des hanches. Elle est là, dans cette antichambre où elle s'ennuie. Ses seules occupations consistant à écrire sur les murs, à prendre soin d'elle en s'astreignant à des exercices de yoga réguliers.


Elle s'adonne aussi à l'art de déchirer des robes pour les coller, comme des morceaux de peau, sur des sculptures de visages morbides. Qui est-elle? Est-elle folle à lier? Pourquoi est-elle prisonnière?
Le docteur Robert Ledgard, éminent chirurgien esthétique joué par un Antonio Banderas, incarnant la masculinité avec son orgueil, sa folie et sa puissance. On ne peut pas ne pas penser à son rôle dans attache-moi sorti en 1990.

Pedro Almodovar  traite une fois de plus le sujet de ce qu'est qu'être Femme au travers de personnages forts comme Marilia, la femme qui s’est occupée de Robert depuis le jour où il est né, jouée par Marisa Paredes son actrice fétiche et Vera femme parfaite? interprétée par Elena Anaya clone de Penelope Cruz?

Ce dernier opus est magnifique, sensuel, puissant, émouvant. Il y a du Hitchcock, Il y a du Frankenstein, même un peu d'univers Lynchien -que vient faire ce tigre dans le film?-
Et la patte du maître reconnaissable entre toutes avec son univers vintage aux couleurs éclatantes, sa mise en scène coupée au couteau et sa BO émouvante à en pleurer.


Découvrez la playlist la piel que habito avec trentmoller


jeudi 26 mai 2011

Keren Ann et Doriand en concert le 25 Mai à la Cigale

16h30 J'actualise ma page facebook et je vois une actualité du journal « à nous Paris » Il reste encore quelques places à gagner pour le concert de Keren Ann, qui ne tente rien n'a rien, je joue. J'envoie un mail. Quelques minutes plus tard, je reçois un mail de la responsable communication, j'ai deux places à mon nom qui m'attendent sur place. Je n'y crois pas, je relis une deuxième fois.
Je suis fan de Keren Ann depuis son premier album en 2000 « la Biographie de Luka Philipsen. »
J'avoue que je préfère quand elle chante en français parce que sa voix a quelque chose de puissant et de légèrement éraillé. Mais je suis folle de joie, j'appelle mon acolyte de concerts et go!


20h Un parfait inconnu « pour moi » entre sur scène sans se présenter et commence à chanter ses titres en français avec des textes très originaux et une superbe musicalité. Son look d'avocat ou de courtier en assurances est un peu déstabilisant. Il n'est pas vraiment très à l'aise.
Qui est donc ce chanteur à la voix suave qui nous emmène dans son univers? Il chante une de ses dernières chansons en nous disant que c'est une chanson écrite avec Édith Fambuena qui l'accompagne à la guitare sur scène. Les bords de mer de Julien Doré... Incroyable! Cette chanson dont le texte me fascine, c'était eux, magique... Je fais quelques recherches pour palier mon manque de culture. Vive les smartphones... Doriand est un auteur que tout le monde s'arrache. Il a travaillé avec Alain Bashung, Sylvie Vartan, Emmanuelle Seigner, Keren Ann et Peter Von Poehl. Non non non de Camélia Jordana c'est lui , m'en voulez vous? de Pauline Croze c'est lui aussi.
Loin d'être un débutant il a déjà trois albums à son actif et un quatrième qui sortira au mois d'octobre. Doriand n'a pas grand chose à faire pour être génial, il a une voix de folie, des textes magnifiques et originaux, il lui manque juste la rock attitude...

21h Keren Ann entre en scène, un grand rideau blanc, le chiffre 101 en lumière rouge, titre de son dernier album, le set démarre avec la chanson en compte à rebours.
La lionne entre en scène, surprise, elle est blonde platine, robe noire glam-rock. Elle interpelle le public « Vous savez? Vous là? vous êtes comme un merveilleux amant que je n'ai pas revu depuis trois ans et demi, c'est pour cela qu'il me fallait une nouvelle coiffure et une nouvelle robe. »
Le public jubile, Keren se lâche, ondule, danse, c'est une vraie bombe sur scène, sensuelle, sauvage, autour de moi les hommes tombent comme des mouches. L'ambiance psychédélique de la salle, est mise en scène de main de maitre avec des jeux de lumière somptueux et des images géantes suggestives.
Les titres s'enchaînent avec rythme et des arrangements folks et rock qui nous laissent sans voix. Elle joue quelques titres de ces précédents albums comme not going anywhere, it ain't no crime, sailor et widow.
Le public acclame la reine de la soirée, avec respect et chaleur, les corps se déchainent pour my name is trouble hymne folk éléctro.
Deux rappels au total avec un trio avec Doriand et Karen Burnon, son acolyte de Shelby (son premier groupe) et une sublime reprise de Bob Dylan. Le set se termine avec une version endiablée de my name is trouble, arrangement encore plus rock, un cadeau!!! différent de la version album.
1h40 de show au total dont on ressort reboosté par les ondes électriques et une attente, Keren repasse à Paris fin Août pour Rock en seine.

lundi 23 mai 2011

Minuit à Paris : Jolie fable temporelle


Un couple américain, dont le mariage est prévu à l'automne est à Paris pour quelques jours de vacances. Gil, Owen Wilson est un auteur de séries télé à succès mais rêve d' écrire un premier roman. Fan du Paris des années 1920, il aurait rêvé de vivre à cette époque où l'on dansait le swing dans les caves de Saint-Germain des Près et l'on pouvait cotoyer Pablo Picasso, Salvador Dali et Ernest Hemingway. Et si ce fantasme devenait réalité lorsque sonnent les douze coups de minuit?
Woody Allen nous livre une jolie fable temporelle, ode à Paris et à ses plus grands artistes.
Ce voyage dans le temps à quelque chose de magique,c'est drôle, intelligent, la musique nous envoûte, la mise en scène tourbillonne, on aime la vie, on aime la pluie!

jeudi 24 mars 2011

L'agence : Et si votre destin était décidé par d'autres?

David est un homme politique qui a un brillant avenir devant lui. Lorsqu'il fait la connaissance d'Elise, une jeune femme pétillante et sans tabous, il tombe amoureux au premier regard et cela lui inspire un discours éclatant de sincérité qui fait immédiatement augmenter son capital sympathie.

Et si cette rencontre n'était pas due au hasard? si les contours du destin pouvaient être dessinés sur un carnet? Si le libre arbitre n'était qu'une illusion?
Ce film adapté d'un roman de Philip K-Dick à qui on doit entre autres minority report et blade runner nous emmène dans un monde à part avec une dimension mystique, où l'on peut défier le destin, s'engouffrer dans des passages secrets et voir les contours de l'invisible...

Pour cela Georges Nolfi, nous emmène avec lui dans ses jeux de lumières à la frontière du réel et de l'iréel, crée des agents spéciaux qui ressemblent étrangement aux observateurs de la série fringe... Et recentre son film au niveau émotionnel des personnages, ce qui fait qu'on croit à cette histoire d'amour et qu'on en redemande!
 

jeudi 24 février 2011

Grouplove: coup de coeur de la semaine

Mon coup de coeur de la semaine balance pour Grouplove, composé d'un anglais et de quatre américains. Leurs sympathiques envolées rock joyeux sont des petits moments de bonne humeur qu’on se plaît à écouter, parfois en boucle! Des guitares folk, des claquements de mains dynamiques, des harmonies qui rappellent parfois les beach boys, on s'imaginerait bien sur une plage avec eux! Leur premier album sortira début mai, après leur tournée américaine en première partie de Florence & the Machine.

Découvrez la playlist Grouplove avec Grouplove

vendredi 18 février 2011

Dancing Queen

You're just too good to be true I can't take my eyes off you... Il chantait cet air de disco, en criant de toutes ses forces et en sifflant sur les parties musicales, pour que la chanteuse l'entende et le remarque, accoudé contre la barrière qui empêchait les cloportes de son espèce de monter sur scène.

Elle était magnifique dans sa robe à paillettes,une vraie reine, un corps magnifique, ses cheveux bruns scintillaient sous les reflets de la boule à facette.
Donatella Martini bougeait avec une grâce incomparable, chacun de ses gestes transpirait la sensualité et l'expression de son visage et de son regard était tellement intense let me love you baybe let me love you... 

Jean y croyait en continuant de beugler.
Il était amoureux, il était malheureux, il avait envie de le crier à la terre entière, son ex était fan de Frankie Valli ce chanteur américain des années 70 qui avait écrit cette chanson mais aussi beggin le tube repris récemment par les Madcon.
Elle passait ses tubes sans arrêt en dansant langoureusement contre lui dès qu'elle en avait l'occasion. Donatella chantait à présent Dancing queen. Il avait juste envie de se prendre une autre bière... 

Découvrez la playlist can't take my eyes off you avec Boys Town Gang

mardi 15 février 2011

L'usine de films amateurs de Michel Gondry


La galerie sud du Centre Pompidou a été reconvertie en studio de cinéma par le réalisateur Michel Gondry!
Du 16 février au 7 mars il vous offre la possibilité d'entrer dans son univers et de réaliser un rêve! Faire votre propre film!


Les visiteurs de son "Usine de films amateurs", réunis en groupes de 8 à 20 personnes, sont invités à s'emparer de l'espace d'exposition, des 15 décors et du matériel de tournage mis à disposition, pour y  écrire et réaliser, en trois heures, leurs propres courts métrages comme dans le film "soyez sympa, rembobinez"!
Attention ça va se bousculer au portillon! 


Pour en savoir plus :
http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Manifs.nsf/Prochainement/FDA759B974B019A8C12578180062639B?OpenDocument&L=1
http://www.lemonde.fr/cinema/article/2011/02/12/avec-michel-gondry-le-centre-pompidou-se-transforme-en-studio-de-cinema_1479096_3476.html
http://www.puretrend.com/rubrique/actualites_r11/l-usine-des-films-amateurs-de-michel-gondry_a49287/1/m2#scrolldown

lundi 14 février 2011

Radiohead révolutionne une fois de plus l'industrie du disque

 Radiohead a annoncé ce matin la sortie de son très attendu huitième album, intitulé The king of limbs, qui sera disponible en téléchargement dès ce samedi 19 février!
 
En 2007, Radiohead, qui n'est pas en contrat avec une maison de disques, avait annoncé neuf jours seulement avant sa sortie, son septième album In Rainbows.

Le groupe avait fait sensation en proposant le disque directement en téléchargement depuis internet, à un prix que le public était libre de fixer.  


Pour "The king of limbs", le groupe de Thom Yorke propose toujours aux internautes de commander l'album via son site internet dédié http://thekingoflimbs.com/ , mais cette fois-ci le prix est fixé d'avance. 
Les internautes pourront se procurer le nouvel opus dès samedi en téléchargement, au format MP3 pour 7 euros ou en WAV pour 11 euros. 

L'internaute pourra également acquérir une version "newspaper album", disponible à partir du 9 mai, aux prix de 36 et 39 euros. 
Cette version comprendra deux vinyls, un CD, un fichier audio ainsi que "plusieurs illustrations grand format, 625 petites illustrations et une pochette couleur en plastique oxodégradable (avec un additif accélérant la dégradation, ndlr). 

Le groupe reste très discret sur le contenu de l'album, il va donc falloir patienter!

jeudi 10 février 2011

Black Swan : Le vilain petit cygne

Nina contrôle tout ; son corps, ses pulsions, ses fantasmes pour atteindre la perfection. Sa mère personnage ambigu à la fois protecteur et castrateur la guide dans cet ascétisme.  

Nina est choisie par Thomas, un Vincent Cassel séduisant et manipulateur, pour interpréter les deux personnages du lac des cygnes, à la fois le cygne blanc, fragile, pur, inaccessible et le cygne noir tentateur, fourbe, ambigu... A la recherche de l'émotion juste et de la perfection du mouvement Nina entre dans des eaux troubles où plus rien n'est sous contrôle à mi chemin entre folie et génie...

Création artistique,  émotions, gestes, mise en scène des corps... A quel point doit-on devenir ce que l'on crée pour être crédible, pour être vrai? Un rôle à oscar, pour Natalie Portman qui a souffert physiquement pour ce film! elle n'avait dansé que jusqu'à l'âge de 12 ans et effectue elle même tous les mouvements de tête et de bras des scènes dansées ainsi que les portés, les mouvements de jambes et les plans larges étant doublés par une danseuse professionnelle... le résultat est bluffant de grâce et de fluidité, les émotions profondes et intenses dans ce thriller étrange, surréaliste dont on ne sort pas indemne.

Je vous propose de lire cet article du Figaro qui parle de la préparation physique de Natalie Portman. http://www.lefigaro.fr/cinema/2011/02/09/03002-20110209ARTFIG00448-natalie-portman-prend-son-envol.php

mardi 8 février 2011

Coup de gueule


Les sirènes hurlent
Envie d'y croire
Même si la houle rejette
Les gueules cassées
Laissées pour compte
A demi ouvertes
Nauséeuses, noyées, cafardeuses
La ville gronde
Colère
Cris amers
La foule furibonde
L'écho gueule
Le vent change de sens
Les murs tombent
Hystérie frénétique dans la nuit
Unanime plaisir sombre folie
Rugir
Lâcher les chiens
En transe vagabonde
Révolution

lundi 7 février 2011

Les goûts et les couleurs

La terre est bleue comme une orange
De aarde is blauw als een sinaasappel
La fraise est rouge comme la toupie
Fragola è rossa come il router
Le ciel est jaune comme un citron
The sky is yellow like a lemon
La pomme est sucrée comme l'amour
Der Apfel ist süß wie die Liebe
L'eau est claire comme les sentiments
El agua es clara como los sentimientos

vendredi 4 février 2011

Une vie de pain
















C'est foutu je suis cuit se dit le pain dans le four
Je vais devenir moelleux à l'intérieur et croustillant à l'extérieur
Pas le temps de dire ouf et je serais sur un étalage
où on pourra admirer ma belle couleur
puis je serais vendu
j'arriverais peut-être sur votre table
où vous me découperez en morceaux
pour me beurrer me confiturer
et me dévorer
je serais aussi bon pour saucer votre assiette
ou avec un morceau de jambon de fromage
une feuille de salade et des tranches de tomates
c'est triste d'être une bonne pâte et se retrouver
croqué entre vos pattes ou celles du chien
c'est dur dur une vie de pain
Mon Dieu ! C'est incroyable !

mercredi 2 février 2011

Julia en solo : le monde est stone


Si vous avez déjà entendu parler de Julia Stone c’est sans doute parce que vous n’avez pas pu passer ces derniers temps à côté d’Angus & Julia Stone, ce duo australien composé d’un frère et d’une sœur aux chansons des plus envoûtantes.
Julia Stone sort ce mois çi en France son premier album solo « The Memory Machine ».
Enregistré à New York en 2008, il s'en dégage un pouvoir hypnotique, doux et quelque peu obscur en référence aux films d’horreurs. Au départ, il ne devait pas être commercialisé, ça aurait été bien dommage car c'est une pure merveille!
Julia Stone nous plonge dans son intimité, peuplée de peurs et de cauchemars qui s'extériorisent dans ses textes poétiques et sa magnifique voix de femme enfant teintée de noir, à la fois sensuelle et profonde.


Découvrez la playlist the memory machine avec Julia Stone

mardi 1 février 2011

Ah si je m'écoutais!


















Je partirais, je m'assiérais et contemplerais
la beauté d'un lac anglais, hollandais
ou pourquoi pas thaïlandais

je verrais voler, les plumes d'oiseaux,
la poussière aux reflets dorés
les narcisses, les fleurs de cerisier
et le ciel s'embraser

Je me moquerais des ronds de jambes
en balançant des galets
les cheveux au vent, je dirais bye bye
aux heures de pointes et aux rencards
metro boulot dortoir
je laisserais jaser les garces et les tocards
en donnant chaque jour à bouffer aux canards
Ce serait si simple de m'éclipser
de faire ma valise et de m'en aller
ce serait si excitant de prendre un billet,
un aller simple vers une autre destinée

Mais ce serait si lâche de se tirer
sans un mot, sans un bruit
sans rien avouer

Ce serait si dommage de ne rien tenter
pour sourire rire s'illuminer
Et si le bonheur était ici aujourd'hui
maintenant. Vous voyez ?

lundi 17 janvier 2011

The green hornet : un super anti-héros!

Pourquoi Michel Gondry a décidé de faire un film de super héros à gros budget ? alors que c'est un cinéaste connu et reconnu pour ses clips et ses pubs déjantées et qui a dans sa filmographie des films très originaux et remarqués tels que Eternal sunshine of the spotless mind (2004) La science des rêves ( 2005) Soyez sympa rembobinez (2008).


La réponse se trouve dans l'interview du réalisateur! Mais surtout dans le film... Même si Gondry respecte les stéréotypes du film de super-héros avec masque, histoire personnelle et célèbre compagnon, il fait un film qui joue subtilement avec les clichés pour faire un jeu de piste avec le spectateur avisé. Mélangeant Robin, Batman, Superman, et les autres, rendant la blonde super intelligente et indépendante, empruntant entre autres chez Tarantino pour le visuel et la BO (bo de la série the green hornet remixée pour kill bill) .


Il crée des personnages hors du temps avec leur costume et voiture trop classe des années 50, à la madmen,  qui sortent directement de la série  mais qui sont pourtant en prise avec des problématiques de notre époque. On se retrouve ainsi avec deux héros trentenaires un peu adulescents, un peu paumés, en prise avec leurs émotions, qui doutent... Un divertissement ludique et tout public à voir et revoir... rembobinez s'il vous plait!




A lire : The Green Hornet: de la série au film http://bit.ly/hEoNC5

jeudi 13 janvier 2011

Somewhere : mais pour aller où?


Il a tout, l'argent, le succès, toutes les femmes qu'il veut et surtout l'amour de sa fille, pourtant il est profondément blasé. Même entouré il se sent seul et passe la plupart de son temps à boire des bières sur son canapé quand il ne tourne pas en rond avec sa belle voiture. Sa fille présente quelques jours avec lui illumine son regard et semble rallumer une étincelle...

Quand on est fille du célèbre et richissime réalisateur Francis Ford Coppola, on ne peut que se demander la dimension autobiographique de ce film. Ici Sofia Coppola dénonce le miroir aux alouettes du star system, devant les caméras et les flashs on sourit, même si au fond on a envie de vomir... Sofia Coppola dépeint la difficulté de la relation père fille mais aussi la tendresse et l'affection, le tout avec des jeux de regards, de mise en lumière et un minimum de mots.

Elle met en scène les lieux de l'existence qui ne sont que des lieux de passage, lieux de perdition, luxe et luxure. La musique de Phœnix est toujours agréable à l'oreille; Elle Fanning irradie, à la fois tendre, mature, intelligente, espiègle. Stephen Dorff est parfait dans le rôle de la superstar looser incapable de reprendre le cours normal de sa vie, à la manière de Bill Murray dans lost in translation.

Bien sûr il n'est pas évident de faire un film sur l'ennui, la lassitude et le manque d'envies sans perdre quelques spectateurs au passage mais les scènes picturales, réalisées de main de maître  réconcilient avec les personnages, à l'image de la scène de la piscine cheveux ondulants dans l'eau, fausse tasse de thé, visages souriants miroirs l'un de l'autre... 

mercredi 12 janvier 2011

Le mal des mots


Amnésique de tous ses sens
Anesthésiée de tous ses sens
Ma langue aligne des mots
Sans dessus dessous

Ma pensée n’ordonne plus
Ce que je savais je ne le sais plus
Quels sont ces maux qui me minent
Et lentement m'invitent vers l’abîme ?

Dans mon regard on ne voit plus rien
Je suis l’ombre de moi même
On cherche la flamme de mes souvenirs
Car le temps qui passe, au vent les sème.

Ma tête s’en va, mon cœur s’en va
Mais mon corps reste là
J’ai envie de crier, de hurler aidez moi
Mais dans ma bouche les sons ne sortent pas

Je n’ai rien oublié
tout s’est déconnecté
Mon présent, mon passé,
Mes hivers, mes étés,
Mes amours mes pensées.
Amnésique de tous ses sens
Anesthésiée de tous ses sens
Ma langue aligne des mots
Sans dessus dessous


over-blog.com