jeudi 13 janvier 2011

Somewhere : mais pour aller où?


Il a tout, l'argent, le succès, toutes les femmes qu'il veut et surtout l'amour de sa fille, pourtant il est profondément blasé. Même entouré il se sent seul et passe la plupart de son temps à boire des bières sur son canapé quand il ne tourne pas en rond avec sa belle voiture. Sa fille présente quelques jours avec lui illumine son regard et semble rallumer une étincelle...

Quand on est fille du célèbre et richissime réalisateur Francis Ford Coppola, on ne peut que se demander la dimension autobiographique de ce film. Ici Sofia Coppola dénonce le miroir aux alouettes du star system, devant les caméras et les flashs on sourit, même si au fond on a envie de vomir... Sofia Coppola dépeint la difficulté de la relation père fille mais aussi la tendresse et l'affection, le tout avec des jeux de regards, de mise en lumière et un minimum de mots.

Elle met en scène les lieux de l'existence qui ne sont que des lieux de passage, lieux de perdition, luxe et luxure. La musique de Phœnix est toujours agréable à l'oreille; Elle Fanning irradie, à la fois tendre, mature, intelligente, espiègle. Stephen Dorff est parfait dans le rôle de la superstar looser incapable de reprendre le cours normal de sa vie, à la manière de Bill Murray dans lost in translation.

Bien sûr il n'est pas évident de faire un film sur l'ennui, la lassitude et le manque d'envies sans perdre quelques spectateurs au passage mais les scènes picturales, réalisées de main de maître  réconcilient avec les personnages, à l'image de la scène de la piscine cheveux ondulants dans l'eau, fausse tasse de thé, visages souriants miroirs l'un de l'autre... 

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