lundi 16 décembre 2019

Marriage Story : autopsie d'une histoire d'amour

 

Comment rester soi quand on est en couple ? 

 

Comment poser ses limites sans être tyrannique ? Comment exprimer ses besoins ou suivre ses désirs sans trahir l'autre ou être égoïste ? 
Comment se respecter et se montrer de l'affection quand on ne se supporte plus ?  

Le couple peut être une autoroute sécurisante qui nous apporte tout ce dont on a besoin. 
Ce que l'on néglige parfois c'est que sur cette autoroute on oublie parfois qui on est. La recherche de l'équilibre ne peut se faire que lorsque chacun affirme sa personnalité...Et c'est à dire parfois être dans le déséquilibre !

La grande force de Marriage story c'est d'arriver à nous faire nous poser ces questions...qui sont loin d'être des questions de rupture mais des questions qu'il est utile de se poser tout le long du chemin.  

Nicole (Scarlett Johansson) et Charlie (Adam Driver) avaient tout pour être heureux, lui metteur en scène à succès, elle actrice et muse... Parents d'un petit Henry dont ils sont tous les deux dingues... Et pourtant le couple est mort... On est ici dans une autopsie et non pas dans le jugement ou le comptage de points... 

Que s'est-il passé ? 

 

 Elle n'a pas su affirmer ce qui était important pour elle, il a minimisé ses désirs, ils se sont fondus l'un dans l'autre en se servant de l'autre comme d'une béquille, il s'est investi à fond dans le travail sans prendre en compte les répercussions sur son couple et sa vie de famille. 
Le tout amenant le couple à une agonie lente et irréversible.

Ce qui est magnifique dans Marriage story c'est la palette des émotions qui nous est présentée avec des acteurs qui arrivent à nous en montrer toutes les facettes, des larmes au rire, de la colère au pardon, de la haine à la bienveillance, du dégout à l'amour... 

La bataille juridique aussi est présentée de façon réaliste avec une montée crescendo. Au fur et à mesure de l'avancée des négociations les coups se font de plus en plus bas et on peut voir les jeux féminins et  masculins qui se dessinent. 

Scarlett Johansson étincelle de simplicité et de justesse

 

On avait l'habitude de la voir en sex-symbol, elle est ici forte et fragile, presque sans maquillage...
Adam Driver convainc avec force, humour et une immense intensité physique et émotionnelle ...
Il arrive à exprimer énormément d'émotions avec peu de gestes à l'image de la scène d'halloween, dans laquelle, déguisé en homme invisible il donne tout en quelques secondes pour émerveiller son fils à la porte... Ou la scène magique et comique dans laquelle il fait semblant de se taillader avec un canif et le fait réellement... devant l'assistante sociale médusée... 

Un film empreint de touches poétiques... 

 

Une chanson touchante sur l'amour perdu chantée par Charlie dans un bar...
Le thème de l'homme invisible qui est récurrent dans le film, après Halloween, l'année suivante Charlie se retrouve déguisé malgré lui en fantôme... comme une allégorie de présence invisible dans la vie de l'autre... 

Finalement, l'amour n'est jamais vraiment mort, il prend simplement d'autres formes, un câlin après une dispute, une coupe de cheveux ou un lacet noué sont tout autant de preuves que le respect, la douceur, la gentillesse et la bienveillance ont toute leur place malgré la fin du couple.
Et c'est aussi dans la relation à l'autre que l'on apprend à guérir de nos blessures et à grandir.







lundi 1 juillet 2019

Balançoire

 























  D'avant en arrière
  Tu prends ton temps, j’accélère
  Je me noie dans un verre
  Je me dis que tu t’en balances
  Que tout ça n’a aucun sens


  J’aime quand nos corps se croisent
  et quand nos yeux se toisent.
  J’aime quand tu baisses la garde 

  L’espace d’un instant je comprends 
  Ce que tu veux vraiment 

  D’avant en arrière on se balance à contretemps j’aimerais tant qu’on voyage ensemble de temps en temps 


D’avant en arrière tout est si simple 
Profitons en il fait si beau Balance toi,
Il n’y a que ça à faire balance balance balance toi plus fort, plus vite, plus loin ! 

D’avant en arrière on se balance à contretemps J’aimerais tant qu’on voyage ensemble de temps en temps 

 Prends moi dans tes bras serre moi, serre moi, serre moi, plus fort, me lâche pas, Me lâche pas, surtout pas je veux rester là, On est si bien toi et moi.


D’avant en arrière on se balance à contretemps J’aimerais tant qu’on voyage ensemble de temps en temps

mercredi 3 avril 2019

La Mule : Clint Eastwood en a encore sous le capot !

A 88 ans, Clint Eastwood nous prouve qu'il est plus que jamais dans le vent, avec la Mule, un film intergénérationnel, où bat le pouls de la vie ! 

La Mule au très long drive : éloge de la lenteur

 

Au menu, un charme irrésistible et rebelle, de la bienveillance, de la sérénité...
Ici, pas de courses poursuites spectaculaires de cascades et de voitures en feu, mais de la lenteur, un flegme en arme subtile,  rempli d'humour, d'esprit et de délicatesse. 
Le personnage octogénaire de Earl nous surprend par son éloquence sans filtre, son piment et sa fraîcheur.

You're a late bloomer ... 

 

Au fil de ses films, Clint Eastwood a joué et rejoué la relation complexe avec sa fille, jouée ici par sa véritable fille Alison. Leur relation trouve ici un parfum de rédemption.
"You're a late bloomer" Tu t'épanouis tardivement... lui dit sa fille devant un parterre d'hémérocalles, fleurs éphémères (en anglais day lilies, « lys d’un jour »). On peut les voir comme des métaphores de la beauté de l'instant présent...

Dis Clint t'aurais pas maté breaking bad par hasard ? 

 

 

Chez Clint, pas d'après-midi en charentaises devant la télé, les feux de l'amour ne sont décidément pas pour lui... On l'imagine plutôt regarder Breaking Bad en loucedé en se disant qu'il aurait bien aimé jouer le personnage de Bryan Cranston :) 
Heureusement pour nous qui nous délectons de cette histoire vraie ! A la fois sombre et lumineuse, cynique, drôle et surprenante. 

Coup de coeur pour la Bo avec la chanson "Don' let the old man in" bijou de tendresse et de simplicité qui va à Clint Eastwood à la perfection :)

jeudi 14 mars 2019

Sur le quai

Ils se dévorent des yeux d’une arrogance subtile
Comme une promesse au bord des pupilles
Un balai de cil à cil,
Puis ils se serrent avec pudeur
Repensant à la chaleur de leur tendresse
Du bout des lèvres ils se goûtent encore un peu.
over-blog.com