Les films de Cronenberg ne ressemblent qu'à des films de Cronenberg, étranges, mystérieux, d'un autre monde. Les minettes venues voir le beau Robert Pattinson vont avoir un choc en voyant Cosmopolis.
La limousine, décor luxueux, froid, rempli d'outils technologiques, file comme un corbillard à travers la ville à la vitesse d'un escargot, si bien que le personnage peut descendre de la voiture en marche, aller manger au resto avec sa femme riche à millions, parler de mariage non consommé et remonter sans que la voiture n'ait bougé d'un pouce.
Le film ressemble à une tragédie grecque, avec ses héros qui parlent souvent dans un langage soutenu pas toujours compréhensible, une unité de lieu, la limousine, une unité de temps, une journée, et une action, l'envie d'une coupe de cheveux.
Au final, on est devant un vrai film d'auteur, philosophique, qui parle de la maladie de la win attitude capitaliste, de la rigueur de l'analyse face à l'émotion, du désir qui enivre et de mort imminente. Robert Pattinson fait l'unanimité dans ce rôle qu'il assume avec folie et profondeur.
On l'avoue, on ne comprend pas tout, mais on ne reste pas insensibles.