Dimanche 11 septembre sur le pont
d'Iena, au pied de la tour Eiffel, on se sent toutes petites, parmi
les 26000 femmes qui prennent le départ de la course.
Des femmes de tout âge, de tout niveau
et de toute condition physique qui sont là ce matin pour effectuer
un parcours de 6km en boucle autour de la Seine et participer à des
actions au profit d'associations caritatives.
Six vagues de départs sont prévues
pour éviter le coude à coude. Nous faisions partie de la dernière
vague. Nous avons donc attendu sous une pluie fine, pendant près
d'une heure trente avant de pouvoir enfin prendre le départ.
Mais bizarrement cette attente était sereine, enjouée, nous étions encerclées par des femmes qui criaient, riaient, râlaient aussi et cette ambiance nous tenait chaud et nous mettait du baume au cœur.
Mais bizarrement cette attente était sereine, enjouée, nous étions encerclées par des femmes qui criaient, riaient, râlaient aussi et cette ambiance nous tenait chaud et nous mettait du baume au cœur.
C'est donc vers onze heures que nous
avons pris le départ sous la pluie. Mes amies plus sportives que moi
prennent de l'avance et je cours tranquillement à mon rythme mon but
n'étant pas de faire un super chrono mais de finir la course.
Derrière les barrières les supporters sont nombreux, des copines,
des mamans, des hommes, des enfants qui tiennent des pancartes :
« allez maman t'es la meilleure » ! des musiciens jouent
des airs enjouées avec des percussions qui rythment notre course et
nous motivent.
Les coureuses sont habillées
avec mille couleurs, beaucoup d'équipes sont déguisées, on peut
ainsi croiser des vaches, des robes chinoises, des perruques roses,
des tours Eiffel, et là mais qu'est ce donc que ces jambes
poilues? Oui! un poilu s'est glissé dans une équipe...
Au troisième kilomètre un stand d'eau
est dressé, j'attrape un verre et essaie de boire... je me rends
compte que c'est pas si facile que ça de boire et courir en même
temps... total je me jette le verre au visage et je continue. C'est
la moitié de la course je me sens bien.
Le cinquième kilomètre marque un
tournant je commence à manquer de souffle mais je me dis allez plus
qu'un petit kilomètre, et là derrière la barrière un homme crie
mon prénom qui est écrit sur mon dossard. Ça me galvanise, je
continue, plus que 500 mètres, les musiciens s'en donnent à coeur
joie, je me sens pousser des ailes, je vois la ligne d'arrivée, je
sprinte, yes! Objectif atteint...